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OFFRE D’UN PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES RESSOURCES HUMAINES DU SECTEUR DE SECURITE EN AFRIQUE CENTRALE

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De toutes les façons, l’absence d’une stratégie de sécurité nationale et politique nationale de paix, défense et sécurité bien élaborées en fonction du profil réel de la menace contraignent généralement des dirigeants à pratiquer une navigation à vue qui les amène à subir des événements plus qu’ils ne les contrôlent. C’est bien-là la cause fondamentale de toutes ces essais-erreurs, impasses et perpétuels recommencements qui justifient toutes ces stagnations caractérisant certains processus de consolidation post-conflit de la paix en cours en Afrique Centrale.

Gouverner, c’est prévoir dit-on. La NPDAC.ONG estime que les Etats de l’Afrique Centrale gagneraient beaucoup en procédant maintenant au renforcement des capacités de leurs officiels du secteur de sécurité en matière de management de la paix, défense et sécurité, afin de les préparer ainsi à mieux affronter tous ces enjeux et immenses défis sécuritaires sensés émailler leurs cheminements respectifs sur le sentier du développement.

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1. Contexte et motivations :

L’histoire des relations internationales nous renseigne que, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, la vie et le développement des Etats sont fondamentalement restés tributaires de l’action sécuritaire des gouvernants au regard des menaces internes et externes à la sécurité des biens et personnes, stabilité des institutions et de l’intégrité du territoire national.

Ayant eu le mérite d’inventer la démocratie et d’enregistrer de très substantiels progrès dans les domaines de la science, des arts et de la littérature, la cité antique d’Athènes connut une existence républicaine qui fut brutalement interrompue par une invasion des Spartiates. Les dirigeants athéniens avaient tellement sombré dans un excès de pacifisme que préconisait l’idéalisme politique platonicien qu’ils s’enlisèrent dans un laxisme sécuritaire qui profita à la très militariste cité voisine de Spartes. Un siècle plus tard, ayant tiré de très précieuses leçons de cette malheureuse expérience athénienne, les Romains adoptèrent une gestion de la République se fondant sur un réalisme politique prônant que la meilleure façon de sauvegarder la paix et l’intégrité du territoire national était de se préparer à la guerre. C’est ainsi que les compatriotes de Jules César réussirent finalement à transformer une toute petite et fragile République en un très puissant empire qui domina le monde.

Faisant certainement allusion à la conception post-westphalienne des relations internationales, le Prof. Philippe Delmas affirme que, nous citons :
« Les hommes ont inventé la notion de l’ordre, l’ordre n’a jamais été la paix, mais le bornage de l’inacceptable en matière de souveraineté nationale, de limitations des frontières, des ressources nationales… Les Etats qui participent à la définition de l’ordre ne se font jamais la guerre entre eux, ils contiennent les guerres chez les autres… ». Fin de citation.

Se montrant plus explicite, Paul Claval souligne que, le langage de la force étant le plus prédominant en relations internationales, la paix n’est que le résultat de l’effet dissuasif que le système de défense et sécurité d’un Etat exerce sur ses potentiels agresseurs.

S’agissant des Etats de la sous-région d’Afrique Centrale dont la plupart se trouvent présentement engagé sur le sentier du développement avec des ambitions légitimes d’accéder à moyen terme au statut de pays émergeants, en tant qu’une organisation ayant vocation de promouvoir la paix et le développement dans cette partie du continent, la NPDAC/ONG estime qu’il appartient à leurs dirigeants de ne pas perdre de vue que les puissances ne s’accommodent pas toujours de voir d’autres puissances émerger dans leur environnement immédiat, que la stabilité est indispensable au développement et qu’il n’y a pas de stabilité sans des capacités des gouvernants de voir venir de loin des menaces et d’y anticiper.
Or, une des approches les plus indiquées pour un Etat de se ménager lesdites capacités est de se doter des ressources humaines capables d’assumer un management cohérent et efficace de la sécuritaire nationale. De toutes les façons, l’absence d’une stratégie de sécurité nationale et politique nationale de paix, défense et sécurité bien élaborées en fonction du profil réel de la menace contraignent généralement des dirigeants à pratiquer une navigation à vue qui les amène à subir des événements plus qu’ils ne les contrôlent. C’est bien-là la cause fondamentale de toutes ces essais-erreurs, impasses et perpétuels recommencements qui justifient toutes ces stagnations caractérisant certains processus de consolidation post-conflit de la paix en cours en Afrique Centrale.

C’est ainsi que, considérant d’actuels desseins développementaux des Etats de la sous-région au regard du climat sécuritaire assez malsain qui y règne présentement consécutivement à une survivance chronique des forces négatives à l’Est de la RDC, à de hauts risques d’un embrasement généralisé en RCA, à une furtive montée d’une menace terroriste djihadiste se profilant au Nord du Cameroun et surtout à des rapports de coexistences pas toujours sincères entre des Etats voisins, il serait souhaitable que les garants sécuritaires des Etats de la sous-région se gardent vraiment de dormir sur leurs lauriers.

Gouverner, c’est prévoir dit-on. La NPDAC.ONG estime que les Etats de l’Afrique Centrale gagneraient beaucoup en procédant maintenant au renforcement des capacités de leurs officiels du secteur de sécurité en matière de management de la paix, défense et sécurité, afin de les préparer ainsi à mieux affronter tous ces enjeux et immenses défis sécuritaires sensés émailler leurs cheminements respectifs sur le sentier du développement. Il est à noter que, dans le monde anglophone, le management de la paix, défense et sécurité est depuis longtemps devenu une discipline scientifique qui s’enseigne à l’Université. C’est-ce qui pourrait expliquer que des pays comme le Ghana, l’Afrique du Sud, le Botswana, le Rwanda, l’Ouganda aient connu des processus de consolidation post-conflit de la paix plus cohérents et prompts que ce qui s’est passé en RDC, en Cote d’Ivoire et se produit présentement en RCA.

Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de relever également que l’actuel bon comportement du contingent congolais de la MISCA serait quelque part un résultat du programme de renforcement des capacités en management de la paix, défense et sécurité dont la Chaire UNESCO de l’Université de Kinshasa faisait bénéficier, en partenariat avec la NPDAC/ONG, des officiels du secteur de sécurité de la RDC, dont des officiers des Forces Armées Zaïroises, avec l’appui financier du réseau Southern African Defense and Security Management System, en sigle SADSEM, de l’Université Wits de Johannesburg.

2. Objectifs du programme :

La NPDAC/ONG offre aux Etats de la sous-région un programme portant sur de tenues des séminaires visant à permettre aux Officiels civils et militaires de leurs secteurs de sécurité (Présidence de la République, Ministères de la Défense, de l’Intérieur et des Affaires Etrangères, Commissions Défense et Sécurité du Parlement, Forces Armées et Police Nationale) de procéder à une actualisation de leurs connaissances en matière de gouvernance sécuritaire au regard de l’actuel environnement sécuritaire sous-régional assez critique.

3. Les résultats escomptés du programme :

Les résultats escomptés par le programme des séminaires sont que :

a) Des ressources humaines des secteurs de sécurité des Etats de la sous-région auront ainsi actualisé leurs connaissances aussi bien sur des concepts de base et principes fondamentaux qui régissent la gouvernance sécuritaire moderne que sur le Droit des conflits armés, ainsi que des contours conceptuels et aspects pratiques d’implémentations des Opérations Multinationales de Paix des Nations Unies et de l’Union Africaine ;

b) Les Etats de la sous-région disposeront désormais des experts des questions de paix, défense et sécurité ayant bien intériorisé les subtilités de l’art de la gouvernance sécuritaire au regard du nouveau paradigme de la sécurité humaine, et par conséquent, bien préparés à affronter de nombreux et immenses défis sécuritaire qui sont sensés émailler leurs cheminements vers leurs émergences développementales ;

c) Des officiels des secteurs de sécurité des Etats de la sous-région auront maitrisé le jargon de la gouvernance sécuritaire moderne et seront ainsi mieux habilités à représenter valablement leurs pays dans des forums sécuritaires internationaux et des Opérations Multinationales de Paix des Nations Unies et de l’Union Africaine.

4. Contenu des enseignements à délivrer :

Le séminaire sera articulé autour des thèmes ci- après :
Thème 1 : Le profil de la menace interne et externe ;
Thème 2 : La stratégie de sécurité nationale;
Thème 3 : La politique nationale de paix, défense et sécurité ;
Thème 4 : L’économie de la défense ;
Thème 5 : Les relations civilo-militaires ;
Thème 6: Genèse, fondements et arsenal répressif du Droit de la guerre ;
Thème 7 : Conventions de Genève et Protocoles additionnels ;
Thème 8: Typologie des conflits armés ;
Thème 9 : Statut de Rome et fonctionnement de la CPI ;
Thème 10 : Clarification de quelques concepts du jargon onusien ;
Thème 11 : Ethique des Opérations Multinationales de Paix
Thème 12 : Objectifs des Opérations Multinationales de Paix
Thème 13 : Typologie des Opérations Multinationales de Paix ;
Thème 14 : Aspects militaires des Opérations Multinationales de Paix ;
Thème 15 : Les missions de Police Civile des Nations Unies ;
Thème 16 : Criminalité transnationale et mouvances djihadistes africaines.

5. Mise en œuvre et articulation du programme :

Le programme consistera à la tenue des séminaires dont les enseignements seront délivrés en trois modules dont chacun sera articulé comme suit :

a) Le premier module procédera d’une série d’exposés magistraux destinés à amener les participants à bien maîtriser des concepts de base et principes fondamentaux qui régissent le management de la paix, défense et sécurité au regard du nouveau paradigme de la sécurité humaine;

b) Le deuxième module consistera à des communications sur le Droit international humanitaire également appelé Droit de la guerre, lesquelles visent à améliorer la visibilité des participants sur l’éthique qui fonde la réglementation internationale en matière des conflits internes et externes au regard de la problématique de respect des droits de l’homme ;

c) Le troisième module portera sur des thèmes sensés amener les participants à bien saisir aussi bien les contours conceptuels que des modalités opérationnelles de l’engagement des forces multinationales dans des opérations de maintien de la paix menées sous l’égide des Nations Unies ou de l’Union Africaine.

6. Expériences antérieures de la NPDAC/ONG :

La NPDAC/ONG a déjà eu à apporter sa modeste expérience de consultance sous-régionale en management de la paix, défense et sécurité dans les projets, ateliers et panels qui suivent :

- Projet d’implantation du programme de réforme de la Police Nationale de la RDC dénommée Security Sector Accountbility and Police Reform, en sigle SSAPR, de la Coopération Britannique (DFID) / Ambassade de la Grande Bretagne à Kinshasa, en 2010 ;

- Atelier sur « le Sida et l’Armée » organisée par l’Institute for Security Studies, en sigle ISS, de Pretoria, en partenariat avec le Ministère de la Défense de l’Ouganda, à Jinja près de Kampala en 2009 ;

- Panel organisé par l’African Security Sector Network, en sigle ASSN, en partenariat avec le King’s College de Londres pour la requalification de ses stratégies et programmes, tenu à Maputo en 2009;

- La conférence annuelle organisée par le Bostwana International Policy Agency, en sigle BIPA, de l’Université de Botswana et le Programme Formative Process for Intégration of Southern African, en sigle FOPRISA, sponsorisé par le Secrétariat Général de la SADC, tenue à Johannesburg en 2008 ;

- L’étude intitulée « Peace Support Operations and Post-Conflict Peace Building in SADC », une évaluation globale des opérations de paix et processus de consolidation post-conflit de la paix dans la SADC commanditée par la BIPA et FOPRISA ;
- Panel réuni par le réseau Southern Defense and Security Management Network, en sigle SADSEM, du Graduate School for Public and Development Management de l’Université de Witwatersrand de Johannesburg pour la préparation de sa conférence annuelle et tenu à Johannesburg en 2007 ;

- Co-rédaction de l’« Analyse des Expériences Non-Etatiques de Police de Proximité en RDC », une étude commanditée par le Global Security Network - Sector Security Reforms, en sigle GFN-SSR, de l’Université de Birmingham, et DICAF, qui portait sur une évaluation de l’impact des acteurs non-étatiques de police sur le processus de consolidation post-conflit de la paix en cours en RDC, disponible sur www.ipes.org et www.dcaf.ch ;

- Panel sur l’évaluation du processus de paix congolais réuni par le réseau SADSEM et tenu à Kinshasa en juillet 2005 ;

- Panel sur l’évaluation du processus d’intégration de l’Armée de la RDC organisé par l’ISS de Pretoria à Kinshasa en février 2004.

7. Contacts:

Pour tout contact, prière s'adresser aux coordonnés ci-dessous mentionnés.

Faustin LOKASOLA NKOY BOSENGE

Coordonnateur de la NPDAC

Consultant International

Email:fstnbsng99@gmail.com

Tel.: 00242050528188/0027839771118

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