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J.A. KABONGO A RADIO OKAPI : « LA PRESSE CONGOLAISE TRAVAILLERA BIEN SI TOUTES LES LOIS SONT RESPECTEES PAR LES DIRIGEANTS EUX-M

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Attire-oeil

Lors de son intervention sur les ondes de la radio Onusienne Okapi au cours de l’émission « Parole aux auditeurs » diffusée, le 23 juin 2015, Joseph-Alain Kabongo, Secrétaire Exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) a d’emblée réagi au récent appel du Chef de l’Etat aux journalistes et aux médias congolais. Un appel lancé dans le cadre des consultations présidentielles en prévision d’un éventuel dialogue. Le Président de la République avait reçu les responsables des médias de Kinshasa avec lesquels il a échangé sur les questions de l’heure. Ci-dessous la quintessence de l’intervention. www.olpa-rdc.org

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Comment OLPA a-t-il jugé l’appel lancé aux medias par le Chef de l’Etat de travailler en toute impartialité et neutralité?

Joseph-Alain Kabongo : OLPA n’est pas surpris par l’appel lancé par le Chef de l’Etat aux medias. Car cet appel s’inscrit dans l’ordre normal des choses. La presse est par vocation appelée à jouer son rôle dans la sensibilisation des masses, dans l’information de la population, surtout pour les grandes échéances en vue comme les élections. Mais appeler cette presse à faire preuve de neutralité et d’impartialité donne lieu à un questionnement. Il faudrait aussi se demander dans quel camp, se trouve l’un ou l’autre pour lancer ce genre d’appel. De prime abord, il faut rappeler que dans notre pays, le Congo, les acteurs politiques, dont le Chef de l’Etat qui est lui-même Acteur politique, tolèrent de moins à moins toute critique, même si celle-ci est fondée. Cette presse, dont le Chef de l’Etat souhaite voir neutre et impartiale, ce n’est pas celle qui doit uniquement véhiculer les idées d’un seul camp politique ! En principe une bonne presse est celle qui doit favoriser la contradiction. Il y a lieu d’appeler la classe politique à accepter les critiques de la presse, et surtout les critiques constructives. C’est à ce moment que la presse jouera réellement son rôle. Mais demander de façon simpliste à la presse à faire preuve d’impartialité en se disant soi-même que quand la presse me critique personnellement, et qu’elle ne fait pas bien son travail, là c’est méconnaître même la mission de la presse, et si c’est dans cet entendement, je ne crois pas que cet appel trouvera du répondant dans la presse.

Est-ce que les medias congolais peuvent-ils être impartiaux, parce qu’ils appartiennent aux acteurs politiques ?

Joseph-Alain Kabongo : Hormis ces medias qui sont instrumentalisés par des politiciens, il y a au Congo des medias communautaires. Il y a également une poignée d’organes de presse moins instrumentalisés, c’est-à-dire cette presse que nous avons connue dans les années 90. C’est cette presse qui a milité au prix de beaucoup de sacrifice pour le processus de démocratisation dans notre pays. J’ai la ferme conviction que cette presse est encore là, et les mêmes journalistes sont pour la plupart encore vivants. Je refuse de croire que cette presse ne peut pas jouer son rôle, en dépit du fait qu’il y a toujours des politiciens derrière les medias. Il y a toujours une poignée des medias ou des journalistes qui peuvent continuer à jouer leur rôle. Mais encore faudra-t-il que la liberté de presse soit réellement garantie.

Pensez-vous que l’invitation du président Kabila implique la responsabilité des medias et celle des pouvoirs publics ?

Joseph-Alain Kabongo : Il y a principalement la responsabilité des pouvoirs publics qu’il faut prendre en compte pour que cette invitation atteigne les destinataires. Vous avez d’ailleurs évoqué les dispositions constitutionnelles qui garantissent la liberté d’information. Il y a la loi fixant modalités d’exercice de la liberté de presse en RDC, il y a aussi la loi portant attribution, composition et fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) et tant d’autres instruments juridiques internationaux. Si toutes ces lois sont d’abord respectées par les dirigeants eux-mêmes, je suis persuadé que la presse pourra travailler dans des conditions plus ou moins adéquates. Il est curieux de constater qu’actuellement que ce sont les autorités elles-mêmes qui violent les lois. Pour vous rafraîchir la mémoire, la radio Okapi a invité dernièrement un membre de Commission sur la migration vers la Télévision numérique terrestre (TNT) et un auditeur a posé la question à ce dernier sur la mauvaise pratique de coupure des signaux d’émission de télévision. L’invité de la radio n’était pas en mesure de donner satisfaction à l’auditeur, répondant laconiquement qu’il n’était pas venu pour parler des coupures des signaux. Vous comprenez que ce sont des questions embarrassantes, et jusqu’à ce moment aucune solution n’a été envisagée alors qu’on a déjà émigré dans la TNT. Et tout récemment, le Ministre des Médias et de la Communication a décidé de lever la mesure de suspension ou de coupure de signal qui frappait la Radio-télévision Catholique Elikya (RTCE). Le comble dans cette procédure de réouverture du média, c’est le ministre qui écrit au CSAC, et le CSAC se charge de transmettre la copie de la lettre du Ministre à RTCE pour demander à cette station de reprendre ses émissions alors qu’après plusieurs gymnastiques, on ne cessait de se demander qui a coupé le signal d’émission de RTCE et de Canal Kin Télévision. On a fait marcher des journalistes qui se sont rendus tantôt au Ministère, tantôt aux services de Sécurité tantôt au CSAC. Le CSAC a même opté pour l’apaisement en prétendant faire une médiation on ne sait entre qui et qui. Donc les autorités elles-mêmes bafouent les lois qui nous gouvernent et mettent la presse en difficulté.

Puisque la situation est ainsi, la presse doit-elle croiser les bras ?

Joseph-Alain Kabongo : je doute fort que la presse puisse croiser les bras. Elle ne croise pas le bras. Pour preuve : la plupart des lois qui sont adoptées en faveur ou au profit de la presse, ce sont d’abord les medias eux-mêmes, les acteurs des medias qui se réunissent et initient ce type de projet, jusqu’à le faire endosser ou adopter ou encore le faire valider auprès des instances législatives. Donc, la presse ne croise pas les bras. Elle continue à travailler et il ya toujours des medias qui continuent à critiquer malgré les menaces qu’ils reçoivent, le harcèlement et autres intimidations dont les journalistes font l’objet. La presse continue à se battre… mais dans la mesure du possible.

Comment alors la presse doit-elle jouer son rôle de 4e pouvoir ? Pouvez-vous proposer des pistes des solutions ?

On peut résumer la plupart des solutions proposées par les auditeurs qui ne tournent qu’autour de l’exercice de la liberté de la presse. Comment le journaliste doit exercer la liberté de presse ? Dans quelle condition met-on le journaliste pour lui permettre d’exercer réellement sa liberté ? Il y a lieu de préciser que la liberté de presse est un corolaire d’une liberté fondamentale à savoir la liberté d’expression. La liberté de presse est cette prérogative de s’exprimer librement sur un support qui peut être soit un micro, soit papier-journal, sur la télévision ou la presse en ligne. Vous conviendrez avec moi que toutes ces interventions ont tourné autour de l’accès à l’information. Jusque là, le pays n’a toujours pas cette loi d’accès à l’information. Une loi qui traine encore dans le tiroir du Sénat alors que la session parlementaire a pris fin. Le sénat a reçu ce projet de loi qui a été endossée par un sénateur, et rien n’a été fait. On ne sait pas encore si à la prochaine session, ce projet pourrait figurer sur le calendrier de la session parlementaire. Le problème ou la difficulté d’accès à l’information est une réalité en RDC depuis des années. Vous vous souvenez qu’il y a un journal satirique paraissant à Kinshasa à savoir le Grognon qui nous dessine l’accès à la source d’information ! Il ya un crocodile qui a écarquillé sa gueule pour expliquer que c’est dans sa gueule où on peut trouver de nouvelles. C’est pour dire que quand vous allez chercher les informations à la source, vous risquer de vous retrouver devant un grand crocodile qui risque de vous broyer. Donc vous comprenez que les conditions de travail des journalistes au Congo sont d’abord difficiles, surtout pour le seul accès aux informations. Il est indispensable de garantir en premier lieu cette liberté. Une fois la liberté garantie, le journaliste se sentira libre, sécurisé et se trouvera dans les conditions idéales de pouvoir bien exercer son métier et de donner réellement la bonne opinion. Dans les conditions actuelles, et si rien n’est fait, il suffit de critiquer une situation, et peu de temps après, il y aura une autorité qui vous appellera et proférera de sérieuses menaces à votre endroit. Pour vous rafraîchir encore la mémoire, vous savez que tout dernièrement plusieurs medias ont été fermés à Muanda dans le Bas-Congo pour le seul motif qu’ils ont véhiculé une information qui était connue dans toute la ville à savoir l’insécurité. Ces medias ont été fermés dans la plus grande irrégularité. On a vu un media qui reprend ses émissions aujourd’hui, l’autre qui reprend demain, ainsi de suite. Et la toute dernière à reprendre est la Radio communautaire Muanda. Pour la reprise de ses émissions, c’est le CSAC qui a été mis à contribution. Le CSAC a été appelé à autoriser la reprise de cette radio alors que ce n’est le bureau de cette institution qui l’a fermé. C’est plutôt un chef local des Renseignements qui a fermé la radio par un simple coup de fil. Vous comprenez comment cette procédure est entachée d’irrégularité ! Les autorités ne respectent pas la loi. Pourquoi le CSAC peut-il valider cette démarche liberticide d’un chef de poste local de l’ANR ? L’intervention du CSAC n’a aucun sens ! Donc, pour exercer normalement la liberté de presse dans notre pays, il faut que les autorités apprennent à respecter elles-mêmes nos propres lois. Une autre difficulté, l’accès aux medias publics est aujourd’hui un casse-tête. Combien de fois avez-vous vu les leaders des partis d’opposition sur la radio-télévision nationale congolaise (RTNC) ? Mêmes les reportages sur les déplacements des leaders politiques de l’opposition à l’intérieur du pays ne sont pas diffusés sur les médias publics. Ces medias sont confisqués par une poignée d’individus. Sur la RTNC tout tourne autour de la plate-forme du chef de l’Etat. Cette situation n’est pas normale ! Ces medias fonctionnent grâce aux impôts ou taxes payés par les contribuables congolais, et cette poignée d’individus n’a pas le droit de confisqué les médias publics. C’est un problème à résoudre. Les auditeurs ont évoqué aussi les problèmes des moyens. Oui, ils ont raison, la presse congolaise manque des moyens pour bien travailler. Mais là aussi il y a lieu déplorer certains comportements ou attitudes. Il sied de rappeler qu’en septembre 2014, le Ministère de la Communication et des Medias a remis à quelques responsables des medias de Kinshasa des billets verts prétextant qu’il s’agirait de l’Aide directe ou indirecte aux medias. Mais de quel media s’agit-il ? Les medias de la seule ville de Kinshasa ou de l’intérieur du pays? Il y a eu une grande opacité autour de la distribution de ces fonds. Ce qui m’a surpris le plus c’est le fait qu’aucun media n’a eu le courage de demander combien le Trésor public a décaissé au cours de l’année 2014 pour que les medias se retrouvent tantôt avec 2000, 3000 ou 5000 dollars ? Je m’imagine que personne ne pouvait poser pareilles questions de peur d’être exclu de cette distribution.

Mais c’est tout de même de l’aide à la presse ?

Non. Dans notre vision, nous avons toujours pensé que l’aide à la presse devait servir à toute la presse et non à une infime minorité de patrons de presse. Par exemple cette aide peut être orientée dans l’achat d’équipement. Il faut signaler que les équipements avec lesquels la presse congolaise travaille sont vétustes et n’existent pratiquement plus ailleurs. Les imprimeries qui impriment les journaux à Matonge ou ailleurs datent des années 1800, et ne doivent plus exister qu’au Musée. Donc, l’argent décaissé par l’Etat en 2014 pouvait servir à acheter les imprimeries modernes. Kinshasa est une grande ville congolaise et africaine qui manque même un centre de presse, c’est anormal. Ce type des fonds pouvait servir autrement les medias et les journalistes au lieu de finir dans les poches des individus, surtout qu’ils ont été gérés aussi dans la plus grande opacité. La bonne gouvernance que l’on prône souvent voudrait qu’on dise à la communauté qu’au cours de l’année 2014, le gouvernement a décaissé 500.000 dollars, et le Congo compte autant des medias et voici comment se fera la répartition. Mais les patrons de presse n’ont fixé aucune modalité de répartition, ils se sont contentés d’aller prendre ce qui pouvait leur revenir, et ils ont signé. Personne n’a eu le courage de demander combien d’argent devrait me revenir moi et mon organe de presse ? Tout ça, c’est parce que la presse n’a pas des moyens. On se dit que quand on pose des questions sur le montant décaissé on risque de tout perdre. Mais c’est aussi la bonne gouvernance en rendant compte sur les fonds publics. C’est comme ça qu’un autre auditeur s’est aussi plaint sur le comportement de certains autres hommes ou femmes de média qui se laissent corrompre même avec un 5000 FC. Donc, la presse s’est mise dans une situation telle qu’elle ne peut pas bien travailler. Elle est vraiment dans une situation de misère. L’Etat a aussi l’obligation de favoriser le contexte économique, je ne sais pas s’il faut parler de cadre macro-économique, pour que cela soit aussi profitable aux medias.

Est-ce que la dépénalisation des délits de presse peut aussi amener la presse à répondre à l’invitation du président de la République ?

Joseph-Alain Kabongo : Moi, personnellement ? Je n’aime pas utiliser le terme dépénalisation mais plutôt parler juste de la suppression des peines privatives de liberté pour les journalistes. Parce que la dépénalisation signifie qu’il n’y a plus de peines. Mais toutes les initiatives entreprises jusqu’à ce jour vise à supprimer les peines de prison pour les journalistes. En supprimant les peines privatives de liberté, et on maintiendra uniquement les peine d’amende. Quand un journaliste paie les amendes, il s’agit d’une peine qu’il subit. On ne doit pas parler de dépénalisation, je trouve que c’est un peu exagérer et on voudrait juste supprimer les peines privatives de liberté et on garde les amendes, elles peuvent dissuader les professionnels de la presse. Mais je m’interroge d’abord si cette presse qui manque des moyens devra être accablée par des amendes. Mais elle finira par fermer. La lutte aujourd’hui est d’arriver à avoir ce cadre juridique pour éviter que le journaliste ne puisse pas être incarcéré juste parce qu’il a émis des idées mais que le tribunal puisse prononcer des peines d’amendes contre les medias ou les journalistes.

Le problème des médias serait aussi le déficit de formation. N’y a-t-il pas de responsabilité des medias dans la formation des journalistes pour qu’ils travaillent avec professionnalisme ?

Joseph-Alain Kabongo : On parle de formation, oui, mais les journalistes congolais suivent plusieurs séminaires de formation organisés par des organisations professionnelles. Je ne crois pas qu’il y ait un seul journaliste congolais qui dira qu’il n’a jamais lu les dispositions du Code d’éthique et de déontologie du journaliste. Le problème ce n’est pas la formation mais c’est plutôt la société congolaise. Beaucoup de maux qu’on déplore dans le secteur des médias sont des problèmes d’ordre général liés à notre société qui ne regarde pas uniquement les medias. Par exemple, la corruption. On la déplore dans plusieurs secteurs de la vie nationale. Le vrai problème aujourd’hui est que le journaliste se sent dans une situation d’insécurité, qui ne lui permet pas de travailler dans de très bonnes conditions. La pratique a démontré que quand un journaliste travaille bien dans notre pays, il croise les deux sources, il est facilement sanctionné par la structure publique de régulation, même si ce dernier avait reçu des formations. Je m’interroge comment est-ce qu’il peut encore travailler ? Donc, moi je pense que c’est aux pouvoirs publics d’abord de permettre aux journalistes de travailler dans de meilleures conditions. Et après, le journaliste fera un effort à son propre niveau et parfois au niveau de sa rédaction et même au niveau de la corporation pour mieux respecter les règles du métier. Je pense que les pouvoirs publics doivent d’abord donner l’exemple. Ne demandons pas seulement aux journalistes, le grand signal doit commencer par les pouvoirs publics. Et comme le Chef de l’Etat demande aux journalistes de travailler dans l’impartialité et dans la neutralité, je pense qu’il faut alors laisser les journalistes les mains libres, qu’ils puissent travailler, qu’ils puissent critiquer, qu’ils puissent donner des opinions, qu’ils puissent faire des commentaires sans être inquiétés par qui que ce soit. Et le reste sera réglé.

Que conclure sur ce débat sur le travail de la presse ? Qu’est-ce que la presse, la population et les pouvoirs publics ?

Joseph-Alain Kabongo : à la presse, moi je l’exhorterai juste à respecter les règles déontologiques, à croiser ses sources dans le cadre de son travail pour éviter d’être indexée comme étant membre de tel ou de tel autre camp. Je les invite aussi à être beaucoup plus critiques, et à braver la peur. Aux instances de régulation, surtout le CSAC, moi, j’aimerai demander aux membres du bureau de CSAC, à s’assumer, à cesser d’être inféodés aux autorités politiques et aux autres forces économiques. J’aimerai également demander au Président de la République de faire cette démarcation entre les attributions du CSAC et du Ministre de la Communication. Il doit démontrer clairement que la loi sur le CSAC prime sur la loi qui fixe les modalités d’exercice de la liberté de presse, c'est-à-dire que la loi sur le CSAC abroge certaines dispositions de la loi de 1996 qui conférait certaines compétences au Ministère de la Communication et des medias. Le Ministère de la Communication et des medias devra accepter de laisser le CSAC faire son travail ; au lieu de continuer à prendre tout le temps des décisions en lieu et place du CSAC. Le Ministère de la communication fragilise l’action même du CSAC, alors que la loi est vraiment claire à ce sujet. La loi sur le CSAC dit clairement que les dispositions antérieures contraires à la loi sur le CSAC sont abrogées, donc toutes les compétences dont disposait antérieurement le Ministère de la communication ont été abrogées. Laissez les mains libres au CSAC pour qu’il puisse travailler. Il y a également certaines autorités politico-administratives qui ont cette habitude de couper le signal des medias, ils doivent cesser cette pratique qui viole la loi. Si cette pratique perdure je crains qu’avec l’avènement de la TNT la situation risque de s’empirer car avec la TNT, plusieurs medias seront sur une même fréquence.

Merci Joseph-Alain Kabongo

Propos transcrit par le Département de l’Info publique de l’OLPA

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