Comment comprendre le conflit entre le « Banyamulenge » et les autres populations locales dans les territoires d’Uvira et de Fizi, un conflit qui continue à faire des victimes.
Quels sont les causes profondes de ce conflit, les acteurs clés, les éléments incidents et, comment en passer en revue pour proposer des pistes de solutions pour le gérer.
Ici, une analyse qui en est faite en trois parties en plus de l’introduction et de la conclusion : présentation de la région, conflit proprement-dit et, approches de gestion de ce conflit.
1. PRESENTATION DE LA REGION
Le conflit entre le Banyamulenge et les populations locales concerne à la fois les peuples vivant dans le territoire d’Uvira et dans celui de Fizi, en province du Sud-Kivu, RDC.
Le territoire d’UVIRA couvre une superficie de 3.146 km², et est habité par une population chiffrée à 1 181 207 habitants en 2016 .
Il est constitué de trois chefferies, à savoir la Chefferie de Bafulero, la Chefferie de Bavira et celle de la Plaine de la Ruzizi. Ce qui correspond aux groupes ethniques spécifiques vivant dans le territoire d’Uvira. La Chefferie de la Plaine de la Ruzizi était connue sous le nom de la chefferie de Barundi, une appellation abandonnée vers les années 1974 pour éviter la confusion entre l’entité territoriale congolaise et le pays voisin Burundi. Un changement de nom qui a aidé à dissiper les préjugés sur une quelconque appartenance burundaise de sa population.
Quant au territoire de Fizi, il s’étend sur 41 745 km² et se trouve en bordure du lac Tanganyika . Connu sous le nom du territoire des Bembe, c’est en 1931 qu’il devient la Zone de Fizi et en 1937, elle fut divisée en cinq secteurs administratifs : Ngandja, Mutambala, Tanganyika, Lùlenge et Itombwe.
Le territoire de Fizi partage administrativement les frontières avec le territoire d’Uvira au Nord, le territoire de Mwenga et Shabunda à l’ouest, le territoire de Kalemie (Tanganyika) au Sud, et à l’Est, il est borné par le Lac Tanganyika au-delà de la presqu’Île d’Ubwari.
Fizi est peuplé majoritairement par les Babembe qui sont considérés comme le peuple autochtone de cet espace.
De ces peuples plus anciens dans la région, s’ajoute le Banyarwanda ou Banyamulenge dont la première venue remonte peu avant 1900. Quelques familles de pasteurs Tutsi, fuyant le Rwanda, traversèrent la Ruzizi, pénétrèrent au Congo belge et se fixèrent en premier lieu à Lemera, dans la chefferie des Bafulero. Les descendants de ces émigrés gagnèrent la chefferie des Bavira et y fondèrent les villages de Galye, Munanira, Kishembwe et KalongeKataka, au-dessus des derniers villages Bavira. L'immigration des Banyarwanda ne donna pas lieu à des réactions hostiles de la part des Bavira parce qu'elle se localisa en dehors des terres occupées par ceux-ci .
Dans son mémoire, Katembo Kakozi donne la signification du terme « Banyamulenge » qui dérive du terme fuleru « mulenge » signifiant la tristesse. Il serait venu du mauvais traitement que les colons belges infligeaient à la population locale du village « Kishagala » et ses alentours. Un village appartenant aux Bafulero de Bushale. Pendant l’époque coloniale, le belge avait installé un poste de police dans ce village devant lequel il y avait un terrain de football qui servait de lieu où on administrait la chicotte aux villageois, mais aussi, d’échange de différents produits entre la population et les colons le jour de marché. Ainsi, si la police amenait quelqu’un pour une infraction, la population disait qu’on l’amenait à « Mulenge », lieu des pleurs, de tristesse et de douleur.
Pour Ruhimbika, un auteur « Munyamulenge », ce nom est contesté non seulement par la majorité de leurs voisins mais aussi par certains membres de sa communauté qui préfèrent garder la dénomination « Banyarwanda » utilisée jusqu’en 1970. Pour lui « Banyamulenge » ne se réfère ni à leurs clans ni à aucun de leurs ancêtres, mais, précise-t-il, au village de Mulenge où se sont installés leurs arrières grands-parents avant d’escalader et de gagner les hauts-plateaux. C’est un village situé dans la chefferie de Bafulero et il est le point de départ de la dispersion des Banyamulenge à travers l’Itombwe jusq’au Nord-Katanga (Vyura) .
Il faut signaler que d’autres peuples ont élu domicile dans cette région, notamment les Bashi, Barega, etc. Ils sont des non-originaires dans les territoires d’Uvira et de Fizi, et possèdent leurs propres territoires administratifs ailleurs. Ils sont venus s’y installer pour la recherche du travail et de la sécurité. Ils y vivent en paix avec les originaires et ne réclament ni la propriété de ces territoires, ni celle des chefferies et secteurs existants, ni même des portions de territoire.
2. CONFLIT ENTRE LES « BANYAMULENGE » ET LES AUTRES POPULATIONS LOCALES
a) Problématique de la nationalité congolaise
Une cause importante du conflit est le fait que la nationalité congolaise, zaïroise à l’époque, des Banyamulenge a été remise en question par le gouvernement en place, ce qui fait l’éruption d’une rébellion par ces derniers en 1996 au Kivu.
En fait, le statut des peuples rwandophones dépend de la période et des modalités de leur installation au Kivu.
La nationalité congolaise est exclusive et aucun citoyen ne peut se prévaloir d’une autre nationalité. Elle répond à la fois du droit de sang et du droit de sol. Ainsi, elle est soit d’origine soit d’acquisition.
Avec la loi n°81-002 du 02 juin 1981 sur la nationalité zaïroise, pour la nationalité d’origine il faut que le ou les ascendants de cette prétention aient appartenu à une tribu clairement identifiée et que cette tribu ait été recensée et reconnue comme existant dans les limites du pays lors du partage de l’Afrique à la conférence de Berlin en 1885 . Ce qui veut dire que les ancêtres de la personne aient eu une implantation sur un espace géographique, une organisation politique propre et traditionnelle. Ce qui ne fut pas le cas pour le peuple Banyamulenge dont les installations sur le sol congolais sont intervenues après ladite période et ne disposant pas d’espace et d’organisation politique propre.
Ladite loi précise que pour le cas d’acquisition de la nationalité s’obtient individuellement et non en masse suivant une certaine procédure à respecter. Ce qui n’a pas été réalisé par les membres de la communauté Banyamulenge.
En 1994, à la suite du génocide rwandais et du renversement du régime hutu au Rwanda, la pression démographique due au déferlement de milliers de réfugiés rwandais, hutu pour la plupart, vers le Kivu complique la cohabitation entre autochtones zaïrois et Banyarwanda (Zaïrois hutu et tutsi originaires du Rwanda) implantés de longue date au Kivu. Le génocide durcit également les relations des Banyarwanda hutu et tutsi entre eux.
Une hostilité anti-tutsi s'installe au Zaïre incitant même le régime mobutiste à remettre en cause les acquis de leur nationalité zaïroise, y compris pour les Banyamulenge, les plus anciennement installés.
En effet, « le 28 avril 1995, le parlement zaïrois adopte une série de résolutions destinées à assimiler tous les Zaïrois d'origine rwandaise, y compris les Banyamulenge, à des réfugiés et, par conséquent, à leur réserver le même traitement. Car les résolutions laissent entendre que les Banyamulenge (Zaïrois tutsi d'origine rwandaise) ont acquis la nationalité zaïroise de manière frauduleuse et appellent à leur expulsion, à l'annulation des contrats de propriété et à l’interdiction de leurs associations ».
Les Banyamulenge se savent menacés par la mise en œuvre de ces mesures, prétexte à prendre les armes et déclencher une rébellion contre le gouvernement zaïrois le 13 octobre 1996 au Kivu .
Une situation, qui par après a évolué avec la constitution de 2006 qui, à son article 10, reconnaît la nationalité congolaise à toute personne appartenant aux groupes ethniques dont les personnes et le territoire constituaient ce qu’est devenu le Congo à l’indépendance, soit en 1960 .
Malgré cette affirmation sur la nationalité, les Bafulero et les Bavira continuent à nier la nationalité des Banyamulenge. Ils disent que leur nationalité a été obtenue par procuration et n’a pas une base sociologique et territoriale. Pour ces raisons, ils les taxent d’étrangers, et soutiennent qu’ils n’ont ni droit au pouvoir coutumier, ni à la direction des entités coutumières. Les Bafulero supposent que la chefferie Plaine de la RUZIZI fut leur territoire primaire. À ce titre, elle devrait être annexée à la leur. Ces allégations sont mal perçues par les Banyamulenge et enveniment les rapports entre communautés. Ils disent qu’ils sont anciens en RDC et que leur nationalité n’est pas douteuse.
D’autres parts, il y a la réclamation de transformer la chefferie Plaine de la RUZIZI en secteur, la tendance de vouloir intégrer les Banyamulenge dans la gestion des entités existantes et qui de nature sont coutumière.
b) Gestion de l’espace et l’évolution démographique
Le deuxième foyer de ce conflit est lié à la reconnaissance des espaces propres à chaque peuple et leur gestion. Il s’agit précisément de la reconnaissance du groupement de Bijombo en 1979 et la création du territoire de Minembwe par le RCD le 9 septembre 1999 ; dans les moyens et hauts plateaux d’Itombwe.
Ce conflit oppose les Bavira, Bafulero contre les Banyamulenge à qui on venait de leur reconnaître des espaces et qui, vingt ans après, la création du territoire de Mminembwe par le RCD brouille les relations sociales et amplifie les conflits entre les Banyamulenge et les autres communautés dans les territoires de Fizi, Mwenga, Uvira et Walungu pour avoir amputé leurs chefferies .
Les Banyamulenge disent qu’ils sont autochtones au même titre que toutes les autres tribus du Sud Kivu. L’administration belge a été injuste en oubliant de les organiser en chefferie agrandie. La demande du groupement de Bijombo et du territoire de Minembwe propres à eux est légitime.
À ce propos, l’élite de Banyamulenge écrit que « la question du territoire est une question qui relève du gouvernement qui au regard des conditions légales pour l’érection d’un territoire continue à traiter cette question. Cette revendication des ressortissants de cette contrée à majorité Banyamulenge est un droit inaliénable à l’instar des autres communautés congolaises qui disposent de territoires. En outre, à travers le pays et en particulier au Sud-Kivu, tous les territoires n’ont pas été érigés en même temps en tenant compte de l’évolution politique et sociale de la région ; il s’agit d’un processus qui s’étale dans le temps. Certains territoires sont nés après d’autres territoires sans que cela ne soulève de tensions. Pourquoi ça serait le cas pour celui de Minembwe. Cette position sur le processus territorial remet la pendule à l’heure. Vouloir remettre en cause l’existence de ces deux entités, c’est en fait alimenter les conflits interethniques interminables » .
Par contre, sur le terrain le conflit demeure pour la gestion du Groupement de Bijombo, dans la Chefferie des Bavira, concernant la gestion du pouvoir coutumier. Il oppose certains leaders des communautés Bafuleru, Bavira, Banyamulenge et Banyindu. Il est lié à l'incapacité du chef de chefferie des Bavira à désigner un prince comme chef de groupement pour maintenir la cohésion sociale.
Coutumièrement, seul un prince issu de la dynastie Benelenghe doit accéder au poste de chef de groupement. La création, par le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) du territoire de Minembwe en 1999, qui s’étendait à Bijombo, avait donné la latitude de désigner un chef de groupement dépendant de l’administrateur du nouveau territoire.
Le territoire n’ayant pas été reconnu par l’Etat central après la réunification du pays en 2003, le chef de chefferie nomma un prince à ce poste. Ce dernier fut dans l’impossibilité de s’installer à Bijombo à cause de l’insécurité semée par un groupe armé. Ce dernier a d’ailleurs procédé à la mise en place d’une nouvelle administration animée par de nouveaux chefs. A ce jour, quatre personnes nommées par les instances différentes se disputent le poste. Ce conflit a des conséquences néfastes. Les groupes armés font la loi : des arrestations arbitraires, des taxes sont perçues selon les humeurs des éléments armés, des barrières payantes sont érigées selon les factions des groupes armés, l’autorité de l’Etat n’est pas ressentie. Ce conflit a une influence dans la chefferie de Bafuleru, et plus précisément dans le village de Bibangwa situé dans le groupement de Lemera ainsi que dans le groupement de Kigoma .
c) Instrumentalisation des communautés par l’élite politico-militaire
L’autre aspect du conflit c’est l’instrumentalisation que les élites de chaque communauté orchestrent pour accéder et conserver le pouvoir que ça soit au niveau local, provincial ou national.
En effet, avec les négociations après les périodes des rebellions et guerres communautaires, les responsabilités et postes de gestion sont partagés entre les représentants de toutes les communautés de manière à faciliter l’instauration et le retour de la paix.
Tous les poste de l’Etat, à commençant par les chefs des secteurs et petits administrateurs des villages jusqu’aux ministères au Gouvernement national suivent cette logique.
Pour le besoin de la cause, des élites attisent les conflits communautaires de manière à sauvegarder leurs positions au sein de l’Etat. Cela s’est remarqué avec certains chefs militaires et politiques, une fois mis à l’écart, retournent dans leurs villages pour entretenir des groupes armés.
A l’opposé, comme « récompense », des chefs rebelles ont pu accéder aux grandes fonctions publiques à la suite de leur activité illicite.
3. APPROCHE DE GESTION DES CONFLITS DANS LA REGION
a) Interventions communautaires des ONGs
Plusieurs associations et organisations non gouvernementales, liées aux sages des communautés en place initient des dialogues intercommunautaires dans la région pour essayer de pacifier le milieu et assurer une cohabitation aisée.
De ces dialogues des clauses sont définies, mais une certaine méfiance persiste entre les communautés locales et les Banyamulenge, accusant ces derniers de ne pas respecter la parole donnée. C’est le cas de la cellule de vérification vétérinaire qui a été mise en place au sein du secteur d’Itombwe, dont la responsabilité est confiée à un Munyamulenge. De ceci, les Banyamulenge disent que le conflit entre eux, éleveurs, et les cultivateurs Babembe concernant la dévastation des champs de ces derniers par les vaches Banyamulenge est en voie de résolution. Selon les Babembe, eux-mêmes vivent en harmonie avec les autres communautés. Cependant, ils affirment qu’il est difficile de trouver une solution pacifique aux problèmes qui les opposent aux Banyamulenge, car ces derniers ne respectent jamais les clauses ou conventions prises .
En plus de ces initiatives de dialogue, une nouvelle conception d’intervention des ONGs est l’organisation des activités sociales autour desquelles les communautés ont des intérêts communs et sont appelées à collaborer. Il peut s’agir du captage d’eau et de la gestion des points d’eau qui demandent la structuration et dynamisation des comités locaux mixtes en vue de la fourniture en eau potable.
b) Initiatives et programmes étatiques
Des initiatives ont été prises par les autorités étatiques pour gérer les conflits dans la région. Dans son temps, l’administration postcoloniale n’a pas trouvé une solution adéquate à la question de territoire et de conflit autour des chefferies agrandies et de pouvoir coutumier. Elle a adopté des stratégies qui ont contribué à renforcer l’autorité de l’État mais aussi les oppositions entre communautés. Des oppositions qui ont trouvé un contexte post colonial favorable pour se radicaliser.
Au sujet de la contestation de l’existence de la chefferie Plaine de la Ruzizi, l’État congolais a procédé à la signature d’un acte d’engagement entre notabilités. Cet acte prévoit des mesures dont le respect de l’autonomie de trois chefferies héritées de la colonisation, de la promotion de la coexistence pacifique entre les communautés, de la gestion du territoire d’Uvira sur base d’équilibre ethnique . Malheureusement, cet acte n’a pas empêché les éléments de différentes communautés de s’affronter.
En vue de prévenir l’instrumentalisation des jeunes et de leurs communautés, plusieurs missions du conseil provincial de sécurité du Sud-Kivu élargi aux notables du territoire d’Uvira sont dépêchées dans la zone pour mener des sensibilisations à la paix, à la sécurité et au développement ; mais ces efforts sont limités par la segmentation de l’État due à la présence des milices locales et d’officiers militaires intouchables.
Des programmes nationaux de démobilisation et réinsertion ont été initiés dans la plaine, mais tous n’aboutissent pas à mettre fin aux milices et groupes armés qui restent actifs.
Dans le cadre des initiatives étatiques il faut citer les interventions de la Commission Vérité et Réconciliation, instituée en 2005 après le Dialogue de San City ; et celles du Programme STAREC (stabilisation et réconciliation) venu plus tard, qui n’ont pas réussi à pacifier le milieu.
c) Représentation des communautés dans les instances nationales, provinciales et locale
A la suite de différents dialogues et concertations, pour la cohabitation et la préservation du climat de paix, des ressortissants de différentes communautés ont été nommés à des postes de responsabilité. Ainsi, on a cherché à assurer une représentation de tous dans la gestion de la chose publique et les efforts de cohabitation. Ceci a concerné à la fois les postes politiques aux niveaux national et provincial, mais aussi dans des services publics.
Un point positif mais, de surcroit, qui a péché aux principes de méritocratie et de compétence dans le partage des fonctions, en usant beaucoup plus sur celui d’origine des acteurs.
d) Autres propositions de gestion des conflits
Alors même que les parties en conflit s’accusent mutuellement de l’indifférence face au dialogue, le dernier reste le mécanisme approprié pour gérer les conflits entre les Banyamulenge et les autres populations locales. Il reste le meilleur outil pour résoudre les conflits : un échange régulier entre les groupes pourra aider les communautés ethniques à se connaître davantage et pallier aux conflits qui les opposent.
Du fait de manque de confiance mutuelle, l’idée de la médiation externe pour concilier les parties en dispute est à privilégier.
Au-delà des aspects identitaires, l’amélioration de la situation économique facilitera la gestion des conflits dans ce milieu : il faut diversifier les activités au-delà de l’agriculture et l’élevage (souvent objets de conflit par rapport à la rareté des espaces de champs et ceux d’élevage) ; l’aménagement des routes pour le désenclavement de la région ; ainsi que l’installation d’infrastructures de base (hôpitaux, écoles…).
L’Etat congolais possède une grande responsabilité dans la gestion des conflits : il doit imposer la paix en assurant la sécurité des personnes et de leurs biens, en désarmant tous les groupes armés et milices tribales, en clarifiant la subdivision administrative de la zone et en assurant une gouvernance locale faisant participer tous les groupes ethniques selon les principes démocratiques.
Le conflit entre la Banyamulenge et les autres populations dans les territoires d’Uvira et de Fizi dure longtemps et continue à faire des victimes. Les conséquences sont énormes : les violences sexuelles commises par les miliciens, les exclusions ethniques, le militantisme des jeunes, le vol de gros bétail, la destruction des cultures et les tueries.
Une barbarie sans nom qui interpelle tout le monde, de l’homme politique jusqu’au simple citoyen pour que chacun, dans ses possibilités puisse agir de manière à assurer une gestion saine de ce conflit pour donner la chance à la réconciliation entre les peuples et une pacification durable de la zone.
BIBLIOGRAPHIE
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